AJugé le jeudi 1er décembre par le tribunal correctionnel de Cusset, un Afghan de 33 ans, Abdurahman M., a été reconnu coupable de l’agression sexuelle d’une quadragénaire dans les toilettes de la gare de Vichy (Allier). Il a été condamné à une peine de trois ans de prison et à dix ans d’interdiction du territoire français. Il est également désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes . Un OQTF qu’on risque de retrouver encore en France après sa sortie de prison!
«Ma cliente est déçue car son agresseur n’a pas reconnu les faits. Il n’y a pas eu d’excuses ni même un début d’explication», déplore auprès du Figaro Me Émilie Pignaud, l’avocate de la victime.
Les faits remontaient au 7 novembre 2021. Ce jour-là, Isabelle, 45 ans, se rendait à la gare SNCF pour acheter un billet de train. À 17h33, alors qu’elle était sur l’esplanade de la gare, un inconnu vêtu d’une djellaba et d’un pantalon de jogging noir, s’était approché d’elle pour lui demander du feu. La vidéosurveillance de la gare montrait Isabelle se diriger vers les toilettes dix minutes plus tard.
L’agresseur présumé a été filmé par les vidéosurveillances, ce qui a permis aux policiers de l’identifier rapidement. Une femme de 45 ans s’est rendue à la gare de Vichy pour acheter un billet de train dimanche 7 novembre vers 18 heures. Une fois son voyage réservé, un inconnu l’a abordé. « Elle n’a pas compris ce que cet homme lui disait étant donné qu’il parlait dans une langue étrangère », indique une source proche de l’enquête. La quadragénaire s’est dirigée vers les toilettes, avant de rentrer chez elle. Elle n’a pas remarqué que cet homme la suivait. Au moment où elle allait fermer la porte pour s’isoler dans les WC, le suspect est entré avec elle soudainement et lui a imposé des attouchements sexuels, avant de la violer. Une fiche de recherche a été émise avec les images du suspect dans la gare, et diffusée aux forces de l’ordre. Les policiers ont repéré cet homme à 16h40 le mardi 9 novembre, moins de 48 heures après les faits donc. Il a été interpellé et placé en garde à vue.
Âgé de 32 ans, le suspect est détenteur d’une attestation de demandeur d’asile valable jusqu’au 26 février prochain selon cette même source. Face aux enquêteurs, il a d’abord nié les faits avant de passer aux aveux devant les images de vidéosurveillances. Le mis en cause aurait néanmoins assuré que la victime était consentante. Déféré et mis en examen, le trentenaire a été placé en détention provisoire.