De Brest (Finistère) à Strasbourg (Bas-Rhin) en passant par Lille (Nord), jamais le nord de la
France n’avait enregistré un tel froid durant les dix premiers jours du
printemps. Un printemps qui n’est toujours pas en vue, annonce ce lundi Météo
France.«La dernière décade de mars, du 21 au 31, est la plus froide jamais observée depuis le début des mesures à Lille, Beauvais (Oise), Strasbourg, Nancy (Meurthe-et-Moselle), Caen (Calvados), Cherbourg (Manche) et Brest», révèle François Jobard, prévisionniste. cette région de l’extrême nord, on n’a jamais connu une période aussi froide à cette période de l’année.»
Jamais aussi froid depuis 1987
Sur l’ensemble du mois de mars, il a fait 1,5°C de moins que les normales saisonnières, et il faut remonter à 1987 pour trouver des températures aussi basses. Et avant cela, 1970, 1962 et 1955.
Pour Météo France, le dicton «Noël au balcon, Pâques au tison» se vérifie cette année dans plusieurs régions. «Le 25 décembre 2012 a été en effet particulièrement doux avec des températures moyennes supérieures de 5°C à la normale à l’échelle de la France. On avait également mesuré 12°C à Berlin (Allemagne) ou 5°C à Varsovie (Pologne)», dit-elle sur son site.A quand le printemps, donc ? Il n’est pas encore en vue, selon Météo France. «Pour le moment, pas vraiment de radoucissement d’ici le week-end prochain, prévoit François Jobard. On va continuer avec une période toujours froide pour la saison, sur le nord, et perturbée, sur la moitié sud».
«C’est rare de rester si longtemps sous les normales», reconnaît François Jobard, imputant la situation actuelle à un anticyclone installé sur le nord de l’Europe qui favorise un flux de nord-est. «Ça entretient ce froid sec».Cet hiver qui joue les prolongations touche tout le nord de l’Europe, avec une couche de neige accumulée à Moscou qui atteint 65 cm, un record absolu pour un mois d’avril. La neige privait d’électricité, ce lundi, plus de 100 000 foyers dans le centre et le nord-est de la Pologne.
Pour certains climatologues, ce phénomène serait une conséquence du… réchauffement climatique !. Selon eux, la fonte de la banquise arctique, en modifiant les échanges entre océan et atmosphère, modifierait la circulation atmosphérique dans l’hémisphère nord où les hivers deviendraient plus rigoureux.
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