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Déc 26

Tempête Dirk : deux maires bretons mettent en cause les services de l’Etat

 

26/12/2013 – 07H00 Morlaix (Breizh-info.com) – La maire de Morlaix est en colère. Suite au passage de la tempête Dirk, mardi matin, la rue principale de sa ville a été brusquement envahie par un torrent d’eau, provoquant de très importants dégâts. Pourquoi l’alerte n’a-t-elle pas été donnée plus tôt ? se demande Agnès Le Brun, qui indique dans Ouest-France n’avoir été informée de la montée des eaux que vers 6 heures du matin. Trop tard pour prendre des mesures efficaces.  «Nous n’avons eu aucune alerte. Sur la carte de Vigicrue, le secteur de Morlaix était en vert, donc calme, jusqu’à 10 heures».
S’efforçant de justifier l’action de l’Etat, la préfecture de Bretagne explique dans un communiqué  que la tempête Dirk a entraîné « des précipitations records dont les quantités ont été rarement enregistrées. Cet événement atypique a conduit à des pluies intenses supérieures aux prévisions initiales sur certains secteurs. C’est ainsi que sur le bassin versant de Morlaix il est tombé de 65 à 70mm de pluie au lieu des 45mm initialement attendues. La propagation des crues sur le bassin versant de Morlaix est très rapide et, de ce fait, le modèle de prévision de crues utilisé est fondé sur les prévisions de pluie et non sur les quantités réellement tombées. Cette combinaison de facteurs a conduit à un décalage dans la prévision de la crue sur la ville de Morlaix. Un décalage dû quand même à la sous-estimation de l’importance des pluies prévisibles par Météo France.
A Quimperlé, dans le Sud Finistère, où une cinquantaine d’habitations ont été touchés par les inondations et où une maison s’est partiellement effondrée, le maire de la ville a lui aussi mis en cause l’action des services de l’État. Interrogé par BFMTV, Alain Pennec n’a pas caché son courroux : «Les informations que l’on a eues n’ont pas pris toute la mesure de la situation. On nous a parlé d’alerte orange, alors que nous étions dans un scénario rouge.» Les deux villes ont bien entendu demandé le classement en état de catastrophe naturelle.
Le ministère de l’Intérieur s’est engagé mardi à valider «dans les plus brefs délais» la procédure, «partout où les conditions sont réunies». « D’ores et déjà, des dossiers sont en cours d’examen et d’instruction», a tenu à préciser le cabinet de Manuel Valls. Faute d’avoir pu anticiper les risques de dommages, l’Etat va donc devoir s’employer à faciliter leur réparation.

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