«

»

Fév 01

PROJET CIEL UNIQUE 2+ : METEO-FRANCE POURRAIT PERDRE 23% DE SON BUDGET.

 

Si la Direction  de l’Aviation Civile est l’une des principales cibles du projet Ciel Unique 2+, Météo-France en serait une sorte de « victime collatérale » sacrifiée sur l’autel du dogmatisme libéral. Ce projet introduit des dispositions qui auront des conséquences sociales majeures pour les personnels de Météo-France, et pour l’avenir du service public météorologique.

POURQUOI LA METEO EST-ELLE CONCERNEE ?

La Commission Européenne inclut dans son projet l’obligation d’externaliser le service météorologique pour la navigation aérienne, au même titre que les autres activités dites « annexes ». Certes, Météo-France et l’Aviation civile sont séparés depuis 1976, mais des liens existent encore. L’article 9 de la législation actuelle du Ciel Unique protège Météo-France en autorisant les États à imposer le fournisseur de données météorologiques de leur choix. Ce garde-fou disparaît dans le projet Ciel Unique 2+ par la suppression pure et simple de cet article !
Mais au-delà de l’externalisation exigée, c’est surtout la mise en concurrence des fournisseurs de services qui est demandée de façon à réduire les coûts associés, ce qui implique une casse sociale sans précédent dans l’aviation civile et la météo.


QUELLES CONSÉQUENCES POUR METEO-FRANCE ?

La séparation structurelle de la DGAC en plusieurs services, dont certains pourraient être privatisés, mettrait en péril tout ce qu’il y a en commun entre la DGAC et Météo France (affectation et gestion des personnels communs administratifs et ouvriers d’état, action sociale, médecine de prévention).
La mise en concurrence des prestations météorologiques, dans un contexte de forte pression à la baisse des taux de redevance aéronautique, constituerait un vrai danger. Notre établissement serait-il en capacité de remporter un marché, au niveau national voire au niveau du Bloc Fonctionnel d’Espace FABEC ? Difficile, à moins de remettre en cause une nouvelle fois l’organisation des centres météorologiques à vocation aéronautique, de réduire le nombre d’agents dédiés à ce service, et de dégrader leurs conditions de travail. Et si le marché n’était pas remporté, c’est l’ensemble de l’établissement qui serait ébranlé, avec la perte des redevances aéronautiques qui constituent 23% du budget. ‘(extrait du site de la CGT Météo-France)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>