Fermeture officialisée du centre Météo France |
C’est confirmé. Le centre départemental de la météorologie de l’Orne fermera en 2014. Les syndicats alertent les élus sur les conséquences d’une telle décision.
On savait depuis 2008 que la menace était réelle. C’est maintenant officiel. Le conseil d’administration de Météo France a confirmé, le 1er juillet, la fermeture du Centre départemental de la météorologie de l’Orne. Une fermeture programmée en 2014. Comme un centre sur deux en France d’ici 2017. Le syndicat des personnels assurant un service météo (Spasmet) et Force ouvrière s’élèvent d’une même voix contre cette décision. Ils viennent d’alerter les élus.
Installé à Alençon depuis 1945, près de l’aérodrome, le centre de l’Orne connaît déjà une diminution de personnel depuis fin juin avec un départ à la retraite non remplacé. L’effectif est passé de six à cinq personnes.
Assistance aéronautique
Deux autres agents doivent partir à la retraite en 2014. La fin est déjà bien programmée. « Dès le 15 septembre, l’assistance aéronautique ne sera plus assurée à Alençon et en octobre, l’élaboration et l’expertise locale de la prévision départementale seront abandonnées », préviennent Gaël Gaudinière (Spasmet Solidaires) et Serge Lesur (FO).
De tous les centres de Basse-Normandie, de Bretagne et des pays de la Loire, celui de l’Orne est pourtant, en nombre d’appels par habitant, le plus consulté. En raison, notamment, du grand nombre d’agriculteurs vivant dans le département et de la rudesse des hivers. Les appels pleuvent dès qu’il neige. Et les deux derniers hivers montrent que le manteau neigeux peut être épais sur les reliefs ornais. Il faudra désormais se priver de la présence physique d’un expert météo dans les cellules de crise. « Les informations fournies ne seront ni analysées, ni validées, ni interprétées par un spécialiste sur place connaissant le territoire », indiquent les syndicats.
Une expertise très précieuse, par exemple, pour décider de bloquer les transports scolaires. Au-delà de cette réorganisation, la situation crée « un sentiment d’angoisse et de souffrance au travail ». Un audit externe a été réalisé par le cabinet Technologia. Il a été mené en septembre à Alençon, sur la base du volontariat.
« L’inquiétude est forte dans les petits centres », pointe Gaël Gaudinière. Que vont devenir les agents toujours en poste ? Les centres du Mans, de Laval, de Chartres et d’Évreux doivent fermer aussi. Restent, autour d’Alençon, ceux de Caen, de Rennes, de Paris et d’Angers.
Un ultime espoir consisterait à remplacer le centre départemental par une antenne. Les météorologistes ne s’imaginent pas quitter l’Orne au terme de près de soixante-dix ans de présence.
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