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Voici l’ hommage que lui rendent ses collègues du CDM de Chambéry :
Notre ami Philippe est décédé chez lui, entouré par sa famille, samedi 24 mai à l’âge de 59 ans.
Il était atteint depuis la fin de l’été dernier par un cancer contre lequel il s’est battu dignement jusqu’au bout, et dont il connaissait l’issue inéluctable depuis plusieurs mois.
L’humanité est sans doute le trait de caractère que tous ceux qui l’ont côtoyé voudront retenir.
Sa carrière de météorologue passionné et spécialiste de météo montagne fût riche :
Entré à la météorologie nationale par le concours d’ITM, promotion 1975-1978 au fort de Saint-Cyr, il est titularisé le 2 octobre 1979 et affecté à Colmar sur la base militaire. Il est devenu en août 1982 le chef de cette station puis le délégué pour le Haut-Rhin en 1983. Mais, parisien d’origine, sa passion pour la montagne a été la plus forte et il prend le 20 septembre 1983 le poste de délégué départemental pour la Savoie à Chambéry. Devenu progressivement une référence de la prévision en zone de montagne, il s’est naturellement investi dans l’épopée de l’assistance aux Jeux Olympiques d’Albertville. Il était affecté sur le site de ski de fond des Saisies. Il est promu ingénieur divisionnaire en avril 1997. Il a consacré l’essentiel de son énergie au fonctionnement du centre de Chambéry, à transmettre son savoir aussi bien en interne au travers d’études de cas pour les ateliers de la prévision qu’en externe en promouvant les réseaux de mesures en Savoie et en intervenant à l’Université de Savoie. Il savait motiver son équipe par ses conseils et lui faire partager son enthousiasme de prévisionniste.
Philippe restera donc comme une grande figure de la météorologie de montagne, très attaché à la Savoie et au centre de Chambéry dont la fermeture annoncée l’avait profondément affecté.
Nous n’oublierons pas ses autres passions qu’il nous faisait largement partager. Mélomane averti, il jouait avec maîtrise du piano. Jardinier convaincu du bio, il nous régalait régulièrement à la cantine de ses salades et terrines de lapin. Sa passion du sport nous a entraînés dans de nombreux footings autour de l’aéroport, dans des gymnases pour voir évoluer son fils basketteur professionnel, sur les pistes de ski de fond où il allait souvent jusqu’au bout de l’effort… sans oublier les nombreuses sorties, parfois galères, en montagne ; l’appareil photo en bandoulière, toujours partant pour gravir un sommet des Alpes à pied, à skis ou en crampons.
Nous garderons de lui le souvenir de sa gentillesse, de son humilité, de sa motivation, de ses compétences, bref de quelqu’un de bien qui nous manque déjà beaucoup.
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