De notre correspondant Joël Marceaux :
A l’heure où j’écris ces quelques lignes la bise souffle avec force au dehors, finissant de dessécher le peu de verdure subsistant. Car nous y voilà , le seuil de référence de 1976 est bel et bien atteint !
Ceux qui s’en souviennent peuvent en dresser le tableau. Mais si on ajoutait à cela une canicule estivale ( ce qui ne fut pas le cas en 1976) alors ce serait l’inconnu…..
Quoi qu’il en soit les 36°C (ou presque) de ce lundi de Pentecôte constitue un nouveau record pour une première quinzaine de juin. 2003 , célèbre pour sa canicule , était 1 degré en dessous à cette époque puis avait fait explosé le thermomètre début août.
Si nous en revenons à la sécheresse actuelle, il est aisé de constater qu’en quelques jours la Pentecôte à fait virer au jaune pâle les champs de blé pourtant loin d’être mûrs , fait griller colza et moutarde , et stresser maïs (et tournesol) dont bon nombre me semble déjà bon pour servir de repas prématuré aux vaches dont les prairies ont pris la couleur de feu dite “fulvum” , fauve, pour les mycologues…
Afin d’argumenter et d’illustrer nos propos je vous propose ci-après des cartes et graphiques élaborés avec les outils et base de données de Météo-France.
analyse comparative des pluies printanières de 1976 et 2014:
Nous trouvons ci-dessous la carte d’humidité des sols au 12 juin 2014 . L’indice SWI représente le pourcentage d’eau encore présente dans les sols superficiels par rapport à la capacité maximal de rétention de ces derniers.
Certains sols peu profonds ou sableux, caillouteux calcaires (plateau langres) ont de faible capacités de rétention et sèchent donc plus vite . Pour cela il est utile de comparer dans les cartes qui suivront le rapport à la normale de cet indice.
Ici la carte de l’humidité des sols montre une Normandie aux sols quasi saturés tandis qu’un grand nord-est flirt avec les 20% , seuil à partir duquel les plantes et arbres sont en stress hydrique et réduise leur métabolisme.
Les cartes qui suivent représentent l’écart par rapport à une situation normale au 29 mai puis au 12 juin.
L’aggravation est très nette en seulement 2 semaines de la l’Alsace-Lorraine à la Bourgogne ainsi qu’une partie du Massif central alors que le bassin parisien à au contraire augmenté son excédent et que Jura/Alpes sont normaux.
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