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Avr 15

Rappel Fermeture en 2013 du Centre météo des Ardennes

Fermeture de la station de Belval en 2013 Sale temps pour Météo France

Fermeture de la station de Belval en 2013 Sale temps pour Météo France

 

La disparition programmée du centre météorologique départemental privera les Ardennes d’un interlocuteur de terrain essentiel.

ALERTE orange pour le centre départemental de Météo France. Du 13 au 19 octobre, les cinq agents de la station de Belval ont observé un mouvement de grève. Une action traduisant bien l’inquiétude du personnel lequel a eu la confirmation de la fermeture de l’infrastructure ardennaise en 2013.
Evoquée dès 2008, cette mesure a été validée par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de… l’Aménagement du territoire. Comme 49 autres centres sur le territoire national, le site de Belval sera donc sacrifié et passé à la trappe. Victime en l’occurrence d’un démantèlement en règle dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), ce qui va entraîner des réductions des coûts, des transferts d’activités, le non-remplacement de départs en retraite, des reclassements et mutations pour arriver à « une meilleure gestion des moyens de Météo France ».
« Dans notre cas, c’est Reims qui à l’avenir couvrira la zone. Et on peut raisonnablement craindre pour la fiabilité des prévisions et des observations qui seront alors opérées depuis un département voisin », s’inquiète Romain Coharde en déplorant cette fuite d’activités.
Un outil précieux
La connaissance et le contact du terrain ainsi que le travail de proximité étaient pourtant des atouts indéniables de la station locale. Un gage essentiel de justesse et de qualité du service.
Et même si les agents locaux continueront de fournir les informations à partir de Belval, le personnel en place craint une dégradation des prévisions.
Au moment où la disparition de la station se précise, le chef de centre avance d’autres arguments pertinents pour défendre l’utilité de la structure. « Il s’agit d’une activité vitale pour la prévention des risques climatiques et la mise en place des dispositifs de surveillance sur les routes lors d’inondations ou épisodes neigeux. Les données recueillies et transmises à la Préfecture ou au Département permettent ainsi d’accompagner la sécurité des gens ».
La réorganisation en cours chez Météo France ne présente rien de bon aux yeux de Romain Coharde qui s’interroge sur l’avenir du CDM. « A moyen terme, notre champ d’actions sera réduit à la rédaction de bulletins. On n’aura plus notre mot à dire sur les prévisions. Le risque, c’est la perte d’expertises locales et de réactivité par rapport à des phénomènes évoluant rapidement. Cela peut aboutir à des incohérences et des dysfonctionnements. J’invite donc les usagers à être vigilants sur une éventuelle perte de qualité et avoir un degré d’exigence ».
Avec le retrait des messages d’observation pour l’aéronautique, l’arrêt du remplissage des bases de prévisions et les pertes de certains marchés, l’ingénieur redoute aussi une sous-activité progressive. L’amoncellement de nuages fait que le climat est lourd à la station de Belval où le baromètre n’est pas franchement au beau.

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