Automne météorologique : septembre, octobre, novembre
La persistance d’un flux de sud dominant a favorisé une exceptionnelle douceur durant cet automne 2014. Ces conditions météorologiques se sont accompagnées de fréquents épisodes de pluies intenses dans les régions méditerranéennes.
Températures
Les températures sont restées très élevées durant tout l’automne. Supérieures à la normale sur l’ensemble du pays, elles ont généralement dépassé les valeurs saisonnières de 2 à 3 °C du Sud-Ouest au Nord-Est. Moyennée sur la saison et sur la France, la température a été supérieure de 2.3 °C à la normale*. Sur la période 1900-2014, l’automne 2014 se place au deuxième rang des automnes les plus chauds derrière celui de 2006 (avec 2.4 °C au-dessus de la normale). De plus, sur les régions méridionales et en Corse, l’automne 2014 se classe souvent au premier rang comme à Marignane, Nîmes, Nice, Toulouse, Agen, Pau, Ajaccio et Bastia.
Précipitations
Sur l’ensemble de la saison, les précipitations ont été très contrastées selon les régions. Elles ont été peu abondantes dans le Sud-Ouest, des Pays de la Loire au Nord – Pas-de-Calais, sur le massif vosgien, le nord des Alpes et en Corse. Le déficit a dépassé 40 % du Calvados au Nord. En revanche, suite aux dix épisodes de pluies intenses qui ont touché les régions méditerranéennes depuis mi-septembre, les cumuls ont atteint une fois et demie à plus de deux fois la normale* du Languedoc-Roussillon à l’Ardèche ainsi que sur le Var et les Alpes-Maritimes. Des cumuls records sur la saison ont été battus avec par exemple 722 mm à Bormes-les-Mimosas (Var), 916 mm à Prades-le-Lèz (Hérault) et 1826 mm à Barnas (Ardèche).
Ensoleillement
L’ensoleillement a été excédentaire sur la majeure partie du pays. L’excédent a dépassé 20 % du Sud-Ouest à la Loire-Atlantique et à l’ouest de la Bourgogne. Des records ont été battus dans le Sud-Ouest comme à Toulouse (Haute-Garonne) avec 589 heures. Les régions proches des frontières du Nord ainsi que le Sud-Est ont en revanche connu un ensoleillement plus proche des normales saisonnières.
* : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010
** normale concernant l’ensoleillement : moyenne de référence 1991-2010
1 mm de précipitations = 1 litre d’eau par m2
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L’automne 2014 mois par mois
Septembre
Les températures ont été très douces durant les trois premières semaines de septembre, avec des maximales généralement supérieures à 25 °C sur la moitié ouest du pays. De la Normandie et de la Bretagne au Sud-Ouest, les maximales ont été de 2 à 4 °C au-dessus des normales*. Moyennée sur la France et sur le mois, la température moyenne a été supérieure de 1.6 °C à la normale, ce qui fait de septembre 2014 un des mois les plus chauds depuis 1900.
Le bilan des précipitations est très contrasté selon les régions. Du Languedoc-Roussillon aux Cévennes, les cumuls ont dépassé deux à trois fois la normale*. Avec parfois plus de 400 mm cumulés sur le mois, des records ont été battus dans l’Hérault, le Gard et l’Ardèche. En revanche, sur le reste du pays, les cumuls de précipitations sont généralement restés faibles. Le déficit a dépassé 80 % en Normandie, en Bretagne et dans les Pays de la Loire. En Bretagne et en Basse-Normandie, septembre 2014 est même le mois de septembre le plus sec depuis 1959. En moyenne sur la France, les précipitations ont été déficitaires de près de 50 %.
Suite aux deux épisodes cévenols exceptionnels qui ont affecté l’Hérault, le cumul mensuel moyen de pluie sur l’ensemble du département atteint 290 mm, classant septembre 2014 au premier rang des mois de septembre les plus pluvieux sur ce département depuis 1959.
L’ensoleillement a été très généreux sur la quasi-totalité de l’Hexagone. Seuls le Sud-Est et la Corse ont affiché des valeurs plus conformes à la moyenne**. De la Normandie au sud de la Champagne, au Centre et à l’Aquitaine, l’excédent a généralement dépassé 30 %, voire localement 40 % dans les Pays de la Loire où des records ont été enregistrés. Avec septembre 1985 et septembre 1997, ce mois de septembre se classe parmi les plus ensoleillés de ces trente dernières années.
Octobre
Les températures ont été très élevées durant la quasi-totalité du mois sur l’ensemble du pays, avec des maximales généralement supérieures à 20 °C sur une large moitié sud. Les maximales ont été de 2 à 4 °C au-dessus des normales* sur la quasi-totalité du pays. Moyennée sur la France et sur le mois, la température a été supérieure de 2.4 °C à la normale. Ce mois d’octobre est le 4e mois d’octobre le plus chaud depuis 1900, derrière 2001, 2006 et 1995.
Les pluies ont été très abondantes avec des cumuls atteignant une fois et demi à deux fois la normale* du nord de l’Hérault à l’ouest de Rhône-Alpes ainsi que du nord du Massif central à la Champagne-Ardenne. En revanche, sur un large quart sud-ouest ainsi que sur le pourtour méditerranéen, les Alpes et la Corse, les cumuls de précipitations sont restés très faibles et le déficit a généralement dépassé 50 %. Des Pays de la Loire au Nord – Pas-de-Calais, la pluviométrie a affiché des valeurs légèrement déficitaires. En moyenne sur la France, le déficit est proche de 20 %.
Le soleil a été très généreux sur un très large quart sud-ouest du pays, ainsi qu’en Corse. Avec un excédent supérieur à 30 %, de nombreux records ont été battus notamment à Toulouse (234 heures de soleil), à Solenzara (232 heures), à Tarbes (229 heures) et à Bordeaux (193 heures). En revanche, l’ensoleillement présente un léger déficit par rapport à la moyenne** sur les régions situées au nord de la Seine.
Novembre
Les températures ont été très élevées durant la quasi-totalité du mois sur l’ensemble du pays. Elles ont été généralement supérieures de plus de 2 °C aux normales du Sud-Ouest au Nord-Est. Les maximales ont même parfois dépassé les normales de plus de 3 °C de la vallée de la Garonne à l’ouest de la Bourgogne et au Centre-Est ainsi que sur les Vosges. Moyennée sur la France et sur le mois, la température a été supérieure de 2.8 °C à la normale. Novembre 2014 se place ainsi au 2e rang des mois de novembre les plus chauds depuis 1900, derrière 1994 (2.9 °C au-dessus de la normale).
Les pluies ont été très disparates. Les cumuls ont atteint une à deux fois la normale* sur la façade atlantique et l’ouest du Cotentin. Du sud de la Champagne au nord du Massif central, ils ont dépassé une fois et demie à trois fois la normale. Du Languedoc-Roussillon à l’Ardèche et à la Provence-Alpes-Côte-d’Azur ainsi que sur le nord-est de la Corse, l’excédent a atteint deux à quatre fois la normale jusqu’à localement plus de cinq fois dans les Alpes-Maritimes et le Var. À l’inverse, les déficits ont généralement dépassé 30 % de la Haute-Normandie à la frontière belge.
En moyenne sur la France, les précipitations ont été excédentaires de plus de 40 %. Les départements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes, du Var, du Vaucluse et de l’Ardèche ont connu leur mois de novembre le plus arrosé depuis 1959.
Le soleil s’est montré assez généreux sur Midi-Pyrénées ainsi que du Centre-Est au Berry et à la frontière belge. Plus proche des normales sur la façade ouest du pays, il a été déficitaire sur le Sud-Est ainsi que du Dijonnais à la Lorraine et au Bas-Rhin.
Évènements marquants de l’automne 2014
Nombreux épisodes pluvieux intenses sur les régions méditerranéennes
Durant tout l’automne, la France est restée sous l’influence d’un régime perturbé de sud piloté par un vaste système dépressionnaire persistant. Cette situation a favorisé la remontée de masses d’air chaud et très humide en provenance de la Méditerranée. Depuis mi-septembre, dix épisodes de pluies particulièrement violents ont touché le sud-est du pays. Ce type de situation n’est pas rare dans cette région et à cette période de l’année. Toutefois, cette succession d’épisodes méditerranéens revêt cette année un caractère remarquable par sa fréquence et par l’intensité des précipitations, même si de telles séquences ont déjà été observées par le passé par exemple en 1995 (neuf épisodes en automne) et en 2003 (huit épisodes en automne).
Les dix épisodes recensés sont les suivants :
• Du 16 au 20 septembre 2014 du Languedoc aux Cévennes
• Le 29 septembre dans l’Hérault
• Les 6 et 7 octobre dans l’Hérault
• Les 9 et 10 octobre 2014 sur l’Hérault, le Gard, la Lozère et l’Ardèche
• Les 12 et 13 octobre 2014 sur le Gard, la Lozère et l’Ardèche
• Du 3 au 5 novembre 2014 sur le sud-est et l’est du pays
• Du 9 au 12 novembre 2014 sur la Provence et la Corse
• Les 14 et 15 novembre 2014 sur les Cévennes et la Côte d’Azur
• Du 24 au 26 novembre 2014 sur l’Aude et le Var
• Du 27 au 30 novembre sur le Sud-Est et la Corse
Ainsi, de nombreux records de cumuls sur la saison ont été battus avec par exemple 722 mm à Bormes-les-Mimosas (Var), 1072 mm à Saint-Gervais (Hérault), 1366 mm à Génolhac (Gard), 1469 mm à Villefort (Lozère) et 1744 mm à Montpezat (Ardèche).
Sur l’automne, on a recueilli en moyenne sur le département de l’Hérault plus de 600 mm, soit près de deux fois la normale, ce qui constitue un record sur la saison. De même, l’Ardèche avec plus de 1000 mm, soit plus de deux fois la normale, a également battu un record sur la saison. De plus, dans ce département, le record annuel est d’ores et déjà battu avec près de 1900 mm cumulés sur les 11 premiers mois (précédent record : 1816 mm, en 1960).
Du 16 au 20 septembre 2014 (Hérault, Gard, Ardèche)
Remontant de Méditerranée, de l’air chaud et humide a généré des pluies orageuses exceptionnelles de l’Hérault et du sud de l’Aveyron à l’ouest de la Drôme.
Du 16 au 20 au petit matin, les plus forts cumuls enregistrés ont été les suivants :
• 432.7 mm à Antraigues (Ardèche)
• 436.9 mm au Caylar (Hérault)
• 474.1 mm à Générargues (Gard)
Ces cumuls de pluies recueillis en 4 jours représentent 3 à 4 fois la quantité normale d’un mois de septembre.
Des records de précipitations en 24 heures ont été battus :
• 132.4 mm à Cornus (Aveyron) le 16 dont 43 mm en une heure
• 344.1 mm à Colognac (Gard) le 17 dont 108.3 mm en une heure (ces cumuls en une heure et 24 heures ont une durée de retour supérieure à 50 ans)
• 320.1 mm à Barnas (Ardèche) le 18
• 350.9 mm à Antraigues (Ardèche) dont 283.3 mm en 6 heures le 18.
D’importantes inondations et coulées de boue se sont produites dans plusieurs secteurs. Le Dourdou (dans l’Aveyron) et l’Orb (dans l’Hérault) ont connu une crue sévère.
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Le 29 septembre 2014 dans l’Hérault
Des pluies abondantes qui ont débuté le 28 sur le Roussillon sont remontées sur le Languedoc le 29. Elles se sont renforcées nettement en se décalant vers l’Hérault et l’ouest du Gard (dans la région de Sommières). Des pluies diluviennes se sont abattues sur l’Hérault, donnant le 29 des cumuls quotidiens exceptionnels :
• 232.4 mm à Florensac
• 299.5 mm à Montpellier (dont 251.5 mm en 3 heures entre 13h et 16h UTC), record de pluie en 24 heures
• 341 mm au Pouget
Les 299.5 mm relevés à Montpellier en 24 heures représentent entre 3 et 4 fois la quantité normale de pluie d’un mois de septembre. Une telle quantité de précipitations a une durée de retour supérieure à 100 ans.
D’importantes inondations ont affecté en particulier l’agglomération de Montpellier.
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Les 6 et 7 octobre 2014 dans l’Hérault
Après les pluies torrentielles du 29 septembre sur Montpellier, un nouvel épisode de forte intensité a touché le nord de la ville le 6 octobre.
Dans un courant de sud à sud-ouest, des ondées orageuses se sont développées en soirée sur l’Hérault et le Gard puis se sont renforcées dans la nuit. De 19 heures à 2 heures du matin, il est tombé 261.6 mm à Prades-le-Lez (Hérault) dont 221.6 mm en trois heures provoquant à nouveau d’importantes inondations autour de Montpellier. C’est un record sur le seul poste de Prades-le-Lez. Dans le Gard, les cumuls ont atteint 133.4 mm à Cardet.
Pour cet épisode, les intensités et valeurs constituent localement des records mais restent classiques pour des événements se produisant sur ces zones et à cette période de l’année.
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Du 9 au 13 octobre 2014 (Hérault, Gard, Lozère, Ardèche)
Les 9 et 10, un premier épisode méditerranéen a touché le nord-est de l’Hérault, le Gard et l’Ardèche, s’accompagnant de cellules orageuses stationnaires, notamment sur la région de Nîmes (Gard). Ces cellules ont provoqué localement de forts cumuls de pluie avec plus de 200 mm en quelques heures. Les précipitations se sont ensuite évacuées par l’est dans la nuit de vendredi à samedi. Après une accalmie le samedi, elles ont repris le dimanche matin avec un second phénomène cévenol qui a concerné les mêmes départements et a pris fin en tout début de matinée le 13. On a recueilli par endroits entre 100 et 150 mm supplémentaires, voire plus de 200 mm.
Au total, sur ces deux épisodes, entre le 9 et le 13 au matin, soit sur 4 jours, on a relevé :
• 584 mm à Barnas (07), dont 311 mm le 12
• 415 mm à Valleraugue (30), dont 153 mm le 12
• 381 mm à Sainte-Anastasie (30)
• 361 mm à Villefort (48), dont 192 mm le 12
• 147 mm aux Plans (34).
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Du 3 au 5 novembre 2014 sur le sud-est et l’est du pays
Une perturbation particulièrement active a concerné les régions des Cévennes à la Côte d’Azur du 3 au 5. Le 3, les pluies ont essentiellement concerné l’Ardèche et le nord du Gard. Puis, dans la nuit du 3 au 4 ces précipitations se sont étendues sur toute la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur ainsi que le long du couloir rhodanien, remontant jusqu’à la Bourgogne. Des cumuls particulièrement élevés ont été enregistrés en Ardèche et dans les Alpes-Maritimes. Ces pluies intenses ont provoqué crues, inondations et coulées de boues.
En 48 heures, Météo-France a relevé :
• en Ardèche : 358.9 mm à Antraigues, 353.7 mm à Barnas
• dans les Alpes-Maritimes : 308.8 mm à Breil-sur-Roya, 177.9 mm à Antibes et 177.5 mm à Nice dont 159.7 mm en 24 heures. À Nice, le cumul en 24 heures bat le précédent record mensuel de précipitations en 24 heures de 147 mm établi le 5 novembre 1957.
D’importants cumuls ont également été mesurés sur les autres régions : 154.9 mm aux Estables (Haute-Loire), 112.2 mm à Dijon (Côte d’Or) et 136.8 mm à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Cet épisode s’est accompagné localement de fortes rafales de vent sur les reliefs ainsi que des hauteurs de vagues significatives sur le littoral de la Côte d’Azur ( jusqu’à 4 mètres mesurés au large de Nice).
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Du 9 au 12 novembre 2014 sur la Provence et la Corse
Le sud-est de la France a connu un nouvel épisode de fortes pluies qui sont remontées de Méditerranée par vagues pluvio-orageuses successives et ont particulièrement concerné le littoral provençal et la côte orientale de la Corse. Un record de précipitations pour un mois de novembre a été battu à Bormes-les-Mimosas (Var) le 9 avec 156.9 mm. Des pluies très intenses et stationnaires se sont également abattues le 9 près de Martigues (Bouches-du-Rhône). Le 10, l’est de la Corse a été touché par des pluies torrentielles avec jusqu’à 135 mm relevés à Folelli (Haute-Corse).
Les cumuls sur quatre jours ont atteint :
• 205.3 m à Bormes-les-Mimosas (Var)
• 169 mm à Folelli (Haute-Corse)
• 165.3 mm à Nice (Alpes-Maritimes)
• 164.4 mm à Draguignan (Var)
• 148.5 mm à Antibes (Alpes-Maritimes)
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Les 14 et 15 novembre 2014 sur les Cévennes et la Côte d’Azur
Un nouvel épisode pluvieux a concerné la partie sud-est du pays entre vendredi 14 et samedi 15 novembre.
Le massif des Cévennes a été la première zone touchée le 14 par des cumuls de pluie importants. On a relevé en 24 heures 171 mm à Sainte-Cécile-d’Andorge (Gard), 179.1 mm à Pied-de-Borne (Lozère), 201.5 mm à Sablières et 204 mm à Barnas en Ardèche, ainsi que 215.1 mm à Génolhac (Gard). Ces pluies représentent l’équivalent d’environ 3 semaines de précipitations et ont engendré de fortes crues rapides.
La pluie s’est ensuite décalée à l’est du Rhône et l’épisode méditerranéen a concerné une partie de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Les précipitations ont été particulièrement fortes dans la nuit de vendredi à samedi et jusqu’à la mi-journée samedi. Des cumuls supérieurs à 150 mm sont tombés au nord de Port Grimaud dans le Var. Dans les Alpes-Maritimes, les plus importants cumuls sur les deux jours ont été relevés près des côtes avec 72 mm à Nice, 86 mm à Peille, 105.9 mm à Mandelieu-la-Napoule et 110.1 mm à Antibes.
Cette perturbation méditerranéenne a poursuivi sa route vers le nord de l’Italie et la Suisse en s’intensifiant. Samedi, on a notamment relevé jusqu’à 250 mm de pluie à Gênes, ce qui a provoqué des crues importantes.
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Du 24 au 26 novembre 2014 sur l’arc méditerranéen
Dès lundi 24 après-midi, les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude et de l’Hérault ont été concernés par une cellule orageuse intense et peu mobile qui s’est développée dans la plaine de l’Aude. En trois heures, il a été relevé 169.5 mm (dont 96.5 mm en une heure) à Saint-André-de-Roquelongue, en bordure nord des Corbières. Cela représente environ un mois et demi de précipitations. À l’ouest de Narbonne et jusqu’à Lézignan, les cumuls ont atteint 80 à 150 mm, localement 180 à 210 mm en six heures. Cet axe de très fortes pluies s’est ensuite décalé vers le nord-est en fin de nuit pour toucher l’est de l’Hérault et le Gard.
Mardi 25 dans la matinée, les orages ont continué leur progression vers l’est et ont concerné les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et à nouveau le Gard dans une moindre mesure. Les cumuls sont compris entre 60 et 120 mm, localement plus comme à Hyères-les-Palmiers (Var) où Météo-France a relevé 157.8 mm.
Mercredi 26 novembre, des précipitations importantes se sont encore produites sur la Côte d’Azur et le Languedoc, avant de s’atténuer.
Quelques cumuls remarquables relevés durant cet épisode (24/11 à 06h au 27/11 à 06h) :
• 94.2 mm à Nîmes (Gard)
• 134.5 mm à Cannes (Alpes-Maritimes)
• 171 mm à Durban-Corbières (Aude)
• 213.6 mm au Luc (Var)
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Du 27 au 30 novembre sur le Sud-Est et la Corse
Après une courte accalmie, les régions méditerranéennes sont à nouveau touchées dans la nuit de 27 au 28 par un nouvel épisode de fortes pluies orageuses qui perdure jusqu’à la fin du mois. L’est de la Corse et le Roussillon ont été particulièrement touchés, avec des cumuls représentant 4 à 5 mois de précipitations normales d’un mois de novembre.
Ce nouvel épisode a commencé dans la soirée du jeudi 27 sur l’Ardèche, le Gard et l’Hérault, où il a été actif toute la nuit, se renforçant en fin de nuit sur l’ouest de l’Hérault. Au cours de la journée du vendredi 28, les plus fortes pluies se sont produites sur l’Hérault, l’Aveyron et l’est du Tarn. Dans la nuit de vendredi à samedi, les pluies ont débuté sur l’Aude et les Pyrénées-Orientales, où elles sont restées intenses jusqu’au 30. Les inondations ont été particulièrement étendues.
Du 27 au 30, il est souvent tombé plus de 200 mm sur le sud du Massif central et le Roussillon. Les cumuls ont localement dépassé 300 mm sur la plaine du Roussillon, le relief du Haut-Languedoc et les Cévennes et 500 mm sur le relief des Pyrénées-Orientales.
On a relevé en quatre jours (du 27/11 à 06h au 01/12 à 06h) :
• 297.1 mm à Saint-Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales)
• 293.9 mm à Durban-Corbières (Aude)
• 242 mm à Bédarieux (Hérault)
• 238.1 mm à Alzon (Gard)
• 230.5 mm à Labastide-Rouairoux (Tarn)
• 221.9 mm à Perpignan (Pyrénées-Orientales)
L’est de la Corse a également été touché par une ligne d’orages stationnaires. L’épisode a débuté dans la soirée du jeudi 27 novembre sur la côte orientale. Un système orageux s’est rapidement formé. Il est resté quasi stationnaire pendant toute la journée de vendredi 28, se dissipant finalement dans la nuit. Sur la journée du vendredi 28, on a relevé 18 000 impacts de foudre sur l’est de l’île et les cumuls de pluie en 24 heures ont localement dépassé 300 mm.
Sur quatre jours, les cumuls de pluie mesurés (du 27/11 à 06h au 01/12 à 06h) atteignent :
• 346.5mm à Campile (Haute-Corse) dont 294.3 mm en 24 heures le 28
• 258.6 mm à Lugo-Di-Nazza (Haute-Corse)
• 252.2 mm à Corte (Haute-Corse)
• 139.8 mm à Bastia (Haute-Corse)
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