Août 07

Triste nouvelle

Nous avons appris par nos collègues de Clermont-Ferrand le décès de Monsieur Jean Delange le 31 juillet 2014, il fut pendant plusieurs décennies, observateur bénévole de Météo-France à Echassières.

Membre fondateur du Comité météorologique de l’Allier, il en fut quelques années le secrétaire.

Gravement accidenté il passait ses hivers à Paris pour retrouver  ses chères  “Chaumes Molles” à la belle saison.

Monsieur Delange sur la photo ci-dessous est situé sous le drapeau lors de l’inauguration en 1993 de sa station météo automatique. Il est en discussion avec JP Sigaud de dos.

ECHASS2

Mr Delange avait organisé lui même cette inauguration en invitant le conseil municipal d’Echassières. Il avait tout prévu, petits fours et Champagne. Cette station était bien née, elle perdure aujourd’hui, Météo-France s’en occupe toujours, mais pour le compte d’un organisme public.

Scanned-image-7Il laissera le souvenir d’un homme ouvert, dynamique avec l’esprit vif, et pour nous, celui d’un collaborateur actif .

Jean-Pierre Sigaud

Août 03

Juillet 2014 un mois particulièrement humide

Voici le début du mois d’Août , il est temps de refaire un bilan de l’état hydrique de nos sols. Le dernier que j’avais élaboré date de la mi-juillet , après les fortes pluies ayant effacé la sécheresse printanière alors en cours.
Pas de doute, nous venons de vivre un mois de juillet très anormal au niveau des quantités d’eau avec une pluviométrie exceptionnelle dans bon nombre d’endroits de la moitié est de la France où des valeurs plus que centennales sont parfois atteintes.
Je vais illustrer mes propos par des documents élaborés avec les données de Météo-France.
Le dernier gros épisode de pluie en date des 28 et 29 juillet est dû à une incursion froide anormale en altitude (goutte froide) à cette période de l’année. Ceci a pour effet de provoquer des pluies et orages assez forts et stationnaires et des cumuls dépassant parfois les 100 millimètres en 24 h ( 1 mm = 1 litre par mètre carré – 60 mm équivaut environ à 1 mois normal de pluie en plaine ). Ce genre d’anomalie dans la circulation générale atmosphérique estivale est apparu voici une quinzaine d’années.
Les 2 cartes ci-dessous représentent les 2 analyses disponibles en matière de pluviométrie. L’une est fabriquée uniquement à l’aide de valeurs mesurées par des pluviomètres installés au sol, l’autre y ajoute les mesures effectuées à l’aide des radars météorologiques comme celui de Blaisy-Haut (puits XV, Côte d’Or).
Concernant les valeurs, je rappelle qu’en vert cela correspond à 10/20 mm, en jaune à 20/30 mm
en orange1 de 30/50 mm, orange2 de 50/70 mm, rouge de 70/100 mm, rouge foncé plus de 100 mm
On comprend que l’apport des radars est déterminant notamment lors des orages où il n’y a jamais assez de pluviomètres pour cibler le coeur des pluies les plus fortes.
A noter  l’intense épisode à plus de 100 mm sur le Vercors (inondation à la clé), le bel arrosage de la forêt de Chaux, des Vosges et haut Doubs.

Passons au total mensuel avec 2 cartes , l’une plus Bourgogne Franche-Comté, l’autre pour Rhône-Alpes.
Commentaires:
Quand on sait qu’il tombe normalement en juillet de 60 à 70 mm en plaine bourguignonne et lyonnaise, de 80 à 90 en plaine en Fche-Comté et environ 120 mm en montagne on voit rapidement que les valeurs du mois dernier sont facilement de 2 à 3 fois supérieures !! Les 200 mm du Beaujolais, de l’Auxois, les 150 mm de la Limagne sont des valeurs centennales.
Que dire des plus de 400 mm dans le massif de la Chartreuse (St Laurent du Pont)  , des monts du Forez et de la montagne Bourbonnaise qui n’ont sûrement pas vu autant d’eau depuis 1 siècle.
Et Arbois (Jura) avec ses 352 mm va-t-il produire de l’eau ou du vin cette année ?
Quant au département de l’Ain que ce soit  de la plaine d’Ambérieu au Bugey et en remontant par Oyonnax jusqu’au Jura voisin (mon parcours des champignons) alors là c’est devenu le château d’eau de la France ( déjà plus de 900 mm depuis le début d’année à Ambérieu !!)
Bien sûr il y a toujours les exceptions à la règle. Ainsi l’agglomération de Dijon qui affiche 100 mm alors que le tramway était sous l’eau il y a peu (les orages ont évités les pluviomètres de Météo-France).

Continuons avec l’état hydrique des sols superficiels (ceux où pompent les plantes).
Le résultat est évidemment sans appel, les sols sont saturés là où le déluge s’abattait.
Les départements entiers, plaines et reliefs complètement saturés en Franche-Comté et Dauphiné Savoies.
L’Auxois et Châtillonnais très imbibés (c’est bon pour nos amis du club mycologique qui organise le prochain congrès national ).
Et bien sûr reliefs auvergnats, Vosges, Vivarais…
A noter que la Bretagne a bénéficié d’un mois bien plus clément !!
Ci dessous la carte de l’écart par rapport à la normale, pas de doute c’est pas normal…mais ça on s’en doutait. Quand on voit que les blés se mettaient à germer et même les colzas, il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond.
Pour lire cette carte sachez que si l’on atteint 100% cela signifie que depuis 1958 (date d’origine de la période traitée statistiquement) les sols n’ont jamais été aussi abreuvés au 31/07.
Je terminerai cet exposé avec des graphiques représentant l’évolution au cours de l’année 2014 du contenu moyen en eau des sols superficiels comparés avec la période de référence 1958-2013.
On y découvre avec la courbe rouge pour 2014 que le département 21 se sort en 1 mois d’une sécheresse record (1976) pour atteindre la courbe pointillée du 4eme quintile (valeur excédentaire humide  atteinte 1 fois tous 5 ans).
Pour le département 01 , là on crève le plafond en dépassant la courbe verte représentant le record depuis 1958.
Autre exemple l’Isère dont la valeur s’approche des records.
J Marceaux
Pour des infos complémentaires je vous renvoie au site de Météo-France:

Juil 13

Etat des sols au 12 juillet 2014

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Juin 16

Sécheresse, le point au 16 juin 2014

De notre correspondant Joël Marceaux :
A l’heure où j’écris ces quelques lignes la bise souffle avec force au dehors, finissant de dessécher le peu de verdure subsistant. Car nous y voilà , le seuil de référence de 1976 est bel et bien atteint !
Ceux qui s’en souviennent peuvent en dresser le tableau. Mais si on ajoutait à cela une canicule estivale ( ce qui ne fut pas le cas en 1976) alors ce serait l’inconnu…..
Quoi qu’il en soit les 36°C (ou presque) de ce lundi de Pentecôte constitue un nouveau record pour une première quinzaine de juin. 2003 , célèbre pour sa canicule , était 1 degré en dessous à cette époque puis avait fait explosé le thermomètre début août.
Si nous en revenons à la sécheresse actuelle, il est aisé de constater qu’en quelques jours la Pentecôte à fait virer au jaune pâle les champs de blé pourtant loin d’être mûrs , fait griller colza et moutarde , et stresser maïs (et tournesol) dont bon nombre me semble déjà bon pour servir  de repas prématuré aux vaches dont les prairies ont pris la couleur de feu dite “fulvum” , fauve, pour les mycologues…
Afin d’argumenter et d’illustrer nos propos je vous propose ci-après des cartes et graphiques élaborés avec les outils et base de données de Météo-France.

analyse comparative des pluies printanières de 1976 et 2014:

Nous trouvons ci-dessous la carte d’humidité des sols au 12 juin 2014 . L’indice SWI représente le pourcentage d’eau encore présente dans les sols superficiels par rapport à la capacité maximal de rétention de ces derniers.
Certains sols peu profonds ou sableux, caillouteux calcaires (plateau langres) ont de faible capacités de rétention et sèchent donc plus vite . Pour cela il est utile de comparer dans les cartes qui suivront le rapport à la normale de cet indice.
Ici la carte de l’humidité des sols montre une Normandie aux sols quasi saturés tandis qu’un grand nord-est flirt avec les 20% , seuil à partir duquel les plantes et arbres sont en stress hydrique et réduise leur métabolisme.
Les cartes qui suivent représentent l’écart par rapport à une situation normale au 29 mai puis au 12 juin.
L’aggravation est très nette en seulement 2 semaines de la l’Alsace-Lorraine à la Bourgogne ainsi qu’une partie du Massif central alors que le bassin parisien à au contraire augmenté son excédent et que Jura/Alpes sont normaux.

Juin 16

Fermeture du CDM d’Eure et Loire

Après la fermeture du centre départemental de Champhol, Tours s’occupe désormais de la météo en Eure-et-Loire

Dominique Gourdon, délégué et Daniel Vendramini, adjoint, gardent désormais un œil sur l’Eure-et-Loir.

Les salariés de la station départementale Météo France d’Indre-et-Loire, prennent le relais de Champhol et s’acclimatent à notre climat.

Les cartes s’affichent un peu partout dans les couloirs et sur les écrans d’ordinateur. Blandainville, Louville-la-Chenard, Bû… Les prévisionnistes du centre météorologique de Parçay-Meslay, à quelques kilomètres de Tours (Indre-et-Loire), apprivoisent l’Eure-et-Loir.

À partir d’aujourd’hui, ils auront la charge de récupérer et vérifier les informations provenant des stations euréliennes ainsi que de les suivre en temps réel et prévoir le temps du département.

31 stations en Eure-et-Loir« Cela fait un an que je dis à tout le monde de commencer à s’intéresser à l’Eure-et-Loir, » explique Dominique Gourdon, le délégué départemental de Météo France en Indre-et-Loire, nous avons tous eu deux jours de formation par Jean-Yves Choplin, l’ancien responsable départemental pour nous parler du climat ». Les importantes différences de précipitation entre le Perche et la Beauce ou l’influence de la Manche sur le Nord du département deviennent peu à peu des réflexes pour ceux qui n’avaient les yeux rivés que sur l’Indre-et-Loire il y a peu.

Parcay-Meslay est une station construite en 1964 à quelques pas de la base aérienne 705 et l’aérodrome de Tours-Saint-Symphorien. Les ingénieurs travaillent d’ailleurs au rythme du décollage des avions de chasse. « Il y avait une ancienne station dès 1921 et pendant longtemps on travaillait surtout pour les aérodromes. Les pilotes passaient prendre les informations, aujourd’hui tout se fait par ordinateur. L’aéronautique représente toujours un quart des recettes, mais les clients sont très diversifiés, l’agriculture, la gestion des routes, les vols en montgolfière font appel à nous ».

Parcay-Meslay reprend l’intégralité des missions du centre départemental de Champhol. Enregistrements téléphoniques, mises à jour des données, collecte des bulletins locaux et également le lien avec les autorités. « Pour les cellules de crise à la préfecture comme à chaque placement en vigilance orange, nous avons mis au point un système de web-conférence. Un responsable pourra, depuis la station de Tours, commenter oralement et faire défiler des données sur un écran situé à Chartres ». Dominique Gourdon sera également chargé des dossiers de déclaration de catastrophe naturelle.

L’Eure-et-Loir conserve ses 31 stations. Grâce à l’automatisation de quatre stations (Champhol, Châteaudun, Laons et Vichères), les données arriveront toutes les six minutes à Tours. Si des appareils ont déjà fait leurs preuves à distance (pluviomètre, thermomètre), certains doivent encore progresser. C’est le cas du capteur de hauteur de neige fraîchement installé à Champhol, qui sera en test cet hiver. « J’ai aussi demandé une caméra pour avoir une vue directe sur place mais rien n’est encore accordé ». Quant à la maintenance de la station, ce sont des techniciens de Trappes (Yvelines) qui seront dépêchés en cas de panne. Il ne manquera que l’expérience des ingénieurs de Champhol. « On va manquer d’air car parfois pour vérifier une prévision on a besoin de sortir et respirer un peu », résume un prévisionniste.

Dix-huit bénévoles effectuent des relevés quotidiensLes neuf stations de la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir seront contactées chaque jour. Quant aux dix-huit bénévoles, ils continuent de relever quotidiennement températures, pluviométrie et hauteurs de neige pour envoyer un relevé mensuel par courrier. « Nous allons tenter de leur faire remplir un relevé en ligne mais leur moyenne d’âge est élevée et on ne forcera personne à passer sur Internet. Ils sont tous très précieux. Nous leur rendrons visite une fois par an ».

Juin 16

Fermeture du Centre Météo de Nevers en 2015

Le centre départemental de Météo France fermera ses portes en 2015

 

Marc Le Garrec, l’un des prévisionnistes du centre départemental, scrute ses écrans. - LONJON  Frédéric

Marc Le Garrec, l’un des prévisionnistes du centre départemental, scrute ses écrans. – LONJON Frédéric

Créé en 1945 et fournissant des mesures en continu depuis le début de l’année 1946, le Centre Départemental de Météo France fermera définitivement ses portes en 2015. La décision a été prise en 2008.

« Depuis que la liste des fermetures a été établie en 2008, aucune des actions engagées par les collectivités, les départements ou les consulaires n’a changé les choses. Ces fermetures sont fermes et immuables ». La Nièvre, comme environ un département sur deux en France, perdra son Centre Départemental Météo France. La fermeture définitive interviendra en 2015, sans doute à l’été.
Il n’y aura pas de licenciements mais des mutations sur d’autres sites de Météo France. Sur les 5 salariés que compte actuellement Nevers, il n’en restera que 3 jusqu’en 2015. Dès le début du mois de septembre prochain, Frank Ayrault, délégué départemental, et l’un de ses prévisionnistes rejoindront le service central de Toulouse qui compte 1.200 personnes.D’ici la fermeture, la fonction de délégué départemental pour la Nièvre sera assurée par l’un des salariés en place ou par le centre de Mâcon, en Saône-et-Loire, vers lequel les activités de la Nièvre seront progressivement transférées. Ceci d’autant plus que le centre de Nevers sera fermé le week-end.

Cette bascule a bien sûr des incidences concrètes. Par exemple, jusqu’en 2015, les certificats d’intempéries demandés par les entreprises (notamment celles du BTP), les collectivités ou certains particuliers seront toujours fournis. Ensuite, il faudra se retourner sur Mâcon, centre vers lequel un renvoi téléphonique automatique sera fait. […]

Au regard de cette restructuration, Frank Ayrault ne cache pas quelques regrets par rapport aux services rendus : « Je comprends les motivations et l’intérêt de Météo France de concentrer ses activités dans des centres plus grands, notamment par soucis d’économies », souligne-t-il.

Service de proximitéMais il ajoute : « l’intérêt pour la proximité et les petites équipes a été négligé. Cette proximité est utile dans le rapport avec le public, notamment via les services de la préfecture et les médias. Cette proximité offre une vraie connaissance des microclimats et de leurs enjeux. Par exemple, il faut vivre dans la Nièvre pour mesurer combien 5 centimètres de neige à Nevers ou dans le Morvan, ce n’est pas la même chose. La proximité, c’est permettre, notamment, de bien connaître les secteurs à problème et de permettre aux services des routes d’agir en conséquence. Cette connaissance fine du département ne se fera plus autant à partir de 2015 ».

Certes, Météo France justifie cette restructuration au profit de centres plus grands. Mais il convient de savoir que Nevers disposait de 5 salariés. À Mâcon, l’effectif passera de 6 à… 7.

Juin 16

Fermeture en 2014 du Centre Météo d’Alençon

Fermeture officialisée du centre Météo France

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photo l'élaboration et l'expertise locale de la prévision départementale seront abandonnées dès octobre.

L’élaboration et l’expertise locale de la prévision départementale seront abandonnées dès octobre.

C’est confirmé. Le centre départemental de la météorologie de l’Orne fermera en 2014. Les syndicats alertent les élus sur les conséquences d’une telle décision.

On savait depuis 2008 que la menace était réelle. C’est maintenant officiel. Le conseil d’administration de Météo France a confirmé, le 1er juillet, la fermeture du Centre départemental de la météorologie de l’Orne. Une fermeture programmée en 2014. Comme un centre sur deux en France d’ici 2017. Le syndicat des personnels assurant un service météo (Spasmet) et Force ouvrière s’élèvent d’une même voix contre cette décision. Ils viennent d’alerter les élus.Installé à Alençon depuis 1945, près de l’aérodrome, le centre de l’Orne connaît déjà une diminution de personnel depuis fin juin avec un départ à la retraite non remplacé. L’effectif est passé de six à cinq personnes.

Assistance aéronautique

Deux autres agents doivent partir à la retraite en 2014. La fin est déjà bien programmée. « Dès le 15 septembre, l’assistance aéronautique ne sera plus assurée à Alençon et en octobre, l’élaboration et l’expertise locale de la prévision départementale seront abandonnées », préviennent Gaël Gaudinière (Spasmet Solidaires) et Serge Lesur (FO).

De tous les centres de Basse-Normandie, de Bretagne et des pays de la Loire, celui de l’Orne est pourtant, en nombre d’appels par habitant, le plus consulté. En raison, notamment, du grand nombre d’agriculteurs vivant dans le département et de la rudesse des hivers. Les appels pleuvent dès qu’il neige. Et les deux derniers hivers montrent que le manteau neigeux peut être épais sur les reliefs ornais. Il faudra désormais se priver de la présence physique d’un expert météo dans les cellules de crise. « Les informations fournies ne seront ni analysées, ni validées, ni interprétées par un spécialiste sur place connaissant le territoire », indiquent les syndicats.

Une expertise très précieuse, par exemple, pour décider de bloquer les transports scolaires. Au-delà de cette réorganisation, la situation crée « un sentiment d’angoisse et de souffrance au travail ». Un audit externe a été réalisé par le cabinet Technologia. Il a été mené en septembre à Alençon, sur la base du volontariat.

« L’inquiétude est forte dans les petits centres », pointe Gaël Gaudinière. Que vont devenir les agents toujours en poste ? Les centres du Mans, de Laval, de Chartres et d’Évreux doivent fermer aussi. Restent, autour d’Alençon, ceux de Caen, de Rennes, de Paris et d’Angers.

Un ultime espoir consisterait à remplacer le centre départemental par une antenne. Les météorologistes ne s’imaginent pas quitter l’Orne au terme de près de soixante-dix ans de présence

Juin 16

Saint-Girons. Fermeture de la station météo d’Antichan en septembre 2014

Saint-Girons. Fermeture de la station météo d’Antichan en septembre 2014

Saint-Girons. Fermeture de la station météo d'Antichan en septembre 2014
Saint-Girons. Fermeture de la station météo d’Antichan en septembre 2014

La fermeture est programmée pour septembre et pour que les relevés puissent être effectués automatiquement de nouveaux appareils ont été installés en plein air afin de mesurer l’altitude de la base des nuages, indiquer le temps sensible, l’état du sol et la hauteur de la neige. Ils viennent compléter l’équipement plus classique servant à évaluer la température, l’humidité, la direction et la force du vent, le rayonnement et l’insolation. Les données ainsi recueillies seront envoyées automatiquement, sous la forme de messages codés, au centre national de Météo France à Toulouse, toutes les heures ou toutes les cinq minutes en cas de situation de danger météorologique.

La station avait vu le jour en 1949, mais elle n’était pas gérée par des professionnels. C’est en 1955 que des agents de la direction de la météo nationale sont arrivés.

Juin 01

Etat de la sécheresse

L’état de sécheresse des sols et le bas niveau des cours d’eau tel qu’il est observé en Côte d’Or en ce dernier jour de mai 2014 fait suite à 3 mois consécutifs bien peu arrosés, très ensoleillés et présentant des températures et donc une évaporation très fortes
Après un automne et un hiver très humide voici les cartes des pluies de mars, avril et mai 2014. Les pluies sont exprimées en mm ( un mois normal voit environ tombé 60 mm en plaine de saône  , 70/80 ailleurs   et 100/140 en montagne. En mai qui est le plus arrosé de l’année en moyenne on ajoute 20 mm.
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Globalement on observe donc un mois de mars sec partout hormis le sud du Jura/Bugey un peu épargné, en avril même chose , le Jura/Bugey, les Alpes/Dauphiné/Lyon s’en tire bien mieux.
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En mai ça va mieux mais les pluies souvent orageuses sont encore en dessous de la normale sauf sur l’Ain, le Jura et l’est de la Haute-Saône où l’épisode du 26/27 mai (voir plus loin) est diluvien.
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Les pluies instables du 26/27 mai font l’objet de la carte ci-dessous (cumuls élaborés via les pluviomètres et les radars). Gros cumuls Jura/Bugey 80 mm à Ambérieu !
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Au bout du compte voici l’état des sols superficiels , ceux qui alimentent les plantes.
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Et ici l’écart à la normale , Bourgogne, Nord-est et Plaine de Saône Dijonnais c’est la cata !
Et pour finir le diagramme évolution de l’indice de d’humidité des sols en Côte d’Or : 1976 nous guette !
 

Mai 28

Décès du DDM de Savoie

 

 

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Ce lundi matin 26 mai 2014, nous avons appris avec une grande tristesse le décès de Philippe Yvrande, survenu au cours du week-end.

Voici l’ hommage que lui rendent ses collègues du CDM de Chambéry :

Notre ami Philippe est décédé chez lui, entouré par sa famille, samedi 24 mai à l’âge de 59 ans.

Il était atteint depuis la fin de l’été dernier par un cancer contre lequel il s’est battu dignement jusqu’au bout, et dont il connaissait l’issue inéluctable depuis plusieurs mois.

L’humanité est sans doute le trait de caractère que tous ceux qui l’ont côtoyé voudront retenir.

Sa carrière de météorologue passionné et spécialiste de météo montagne fût riche :

Entré à la météorologie nationale par le concours d’ITM, promotion 1975-1978 au fort de Saint-Cyr, il est titularisé le 2 octobre 1979 et affecté à Colmar sur la base militaire. Il est devenu en août 1982 le chef de cette station puis le délégué pour le Haut-Rhin en 1983. Mais, parisien d’origine, sa passion pour la montagne a été la plus forte et il prend le 20 septembre 1983 le poste de délégué départemental pour la Savoie à Chambéry. Devenu progressivement une référence de la prévision en zone de montagne, il s’est naturellement investi dans l’épopée de l’assistance aux Jeux Olympiques d’Albertville. Il était affecté sur le site de ski de fond des Saisies. Il est promu ingénieur divisionnaire en avril 1997. Il a consacré l’essentiel de son énergie au fonctionnement du centre de Chambéry, à transmettre son savoir aussi bien en interne au travers d’études de cas pour les ateliers de la prévision qu’en externe en promouvant les réseaux de mesures en Savoie et en intervenant à l’Université de Savoie. Il savait motiver son équipe par ses conseils et lui faire partager son enthousiasme de prévisionniste.

Philippe restera donc comme une grande figure de la météorologie de montagne, très attaché à la Savoie et au centre de Chambéry dont la fermeture annoncée l’avait profondément affecté.

Nous n’oublierons pas ses autres passions qu’il nous faisait largement partager. Mélomane averti, il jouait avec maîtrise du piano. Jardinier convaincu du bio, il nous régalait régulièrement à la cantine de ses salades et terrines de lapin. Sa passion du sport nous a entraînés dans de nombreux footings autour de l’aéroport, dans des gymnases pour voir évoluer son fils basketteur professionnel, sur les pistes de ski de fond où il allait souvent jusqu’au bout de l’effort… sans oublier les nombreuses sorties, parfois galères, en montagne ; l’appareil photo en bandoulière, toujours partant pour gravir un sommet des Alpes à pied, à skis ou en crampons.

Nous garderons de lui le souvenir de sa gentillesse, de son humilité, de sa motivation, de ses compétences, bref de quelqu’un de bien qui nous manque déjà beaucoup.

Ses collègues

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